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![]() Le Taï Chi Chuan est une pratique chinoise dérivée de techniques de combats ancestraux, dont le but est l'accomplissement de soi. Relaxant, bon pour la santé, c'est aussi une des techniques d'autodéfense des plus efficaces. Contrairement aux arts martiaux externes comme le karaté, judo etc... qui s'appuient sur l'usage des muscles et de la force, le Tai Chi Chuan est un art martial dit interne. Il utilise le mental et le contrôle de la respiration pour faire bouger l'énergie interne. De plus, il fait parti d'une des cinq catégories, de la médecine traditionnelle chinoise. |
D'un point de vue tant historique que pratique, le Tai Chi Chuan participe à tradition chinoise dans l'art de la stratégie et du combat. Il faut d'ailleurs préciser, que la notion de combat en Chine ne se réduit pas à l'idée de lutte contre un adversaire réel, mais englobe aussi bien les combats contre tout obstacle rencontré dans son existence, mais également contre soi-même. |
![]() Les monts sacrés du Wudang en Chine, sont le centre spirituel du Taoïsme et du Tai Chi Chuan. C'est dans les brumes de la province du Hébai, que se trouvent les sources des arts internes. Les monts Wudang sont associés au personnage de Chang San-Feng, philosophe et ermite taoïste qui y séjourna et qui vécut entre le début du XII siècle et la fin du XIIIème siècle. Il aurait semble-t-il, d'abord pratiqué les arts martiaux externes de Shaolin, avant d'en développer une forme plus souple, fondée sur les principes taoïstes du contrôle du souffle. On lui attribue la création du Tai Chi Chuan... |
![]() La Légende :Le sage Chang San-Feng était natif de I-Chou dans la province de Liaotung. Il était très grand, charpenté comme une grue et avait l'allure d'un pin. Son visage était comme une ancienne lune, avec de gentils sourcils et des yeux généreux. Ses moustaches étaient taillées comme des lances et, été comme hiver, il portait le même large chapeau de bambou. Portant un cache poussière en crin de cheval, il pouvait parcourir un millier de miles en une journée. Au début du règne de Hung-wu, il voyagea jusqu'aux montagnes T'ai-ho dans le Sichuan pour pratiquer les arts taoïstes et s'établit dans le Temple du Jade Vide. Il pouvait réciter les classiques par cœur après une seule lecture. Dans la vingt-septième année du règne de Hung-wu, il se rendit dans les monts Wudang, dans le Hubei, où il aimait discuter des classiques et de philosophie avec la population locale. |
Un jour, il était à l'intérieur récitant les classiques lorsqu'un oiseau plein d'allégresse se posa dans la cour. Son chant sonnait comme les notes de la cithare. Le sage observa l'oiseau de sa fenêtre… |
![]() De ce combat, Chang San-Feng reçut une révélation : le serpent alliant force et souplesse reflétait, dans sa forme lovée, l'image des énergies yin et yang, symbole du Tai Chi Chuan, comprenant le principe du souple enveloppant le dur. Se fondant sur les transformations du Tai Chi (le Grand Ultime), le sage développa le Tai Chi Chuan pour cultiver l'énergie et l'esprit (shen), le mouvement et le repos, croissance et décroissance… Chang San-Feng commença par travailler sur un système de self défense, basé sur les mouvements du serpent et les principes du Yin et du Yang. Ses efforts ont marqué les débuts du Tai Chi Chuan en Chine. Il pratiquait chaque jour pendant des heures avant d'enseigner la nouvelle forme de self défense à quelques étudiants choisis. Le secret ne fut pas dévoilé au grand public avant le XXème siècle. |